C’est nouveau et c’est Macron qui l’a inventée: la négociation sans dialogue. Expérimentée avec succès en Corse, on vient de l’appliquer aux agriculteurs.
Le principe: l’État annonce qu’il est ouvert aux négociations. Pas tout de suite mais bientôt, très bientôt. Promis juré. D’ailleurs, la date est fixée. Mais en attendant, plus de violence, plus de manifestations et même plus de discours et autres communiqués aux médias. Et pourquoi ça? Pour laisser aux mécontents le temps de la réflexion et pour leur permettre de venir négocier avec un texte précis.
Alors là, on a plusieurs options qui ne sont pas exclusives. On peut demander que les négociateurs se mettent d’accord sur un texte commun à toutes les tendances, partis ou syndicats à l’unanimité et bon courage (ça c’est pour la Corse)! On peut aussi annoncer qu’on veut bien négocier mais pas sur les revendications « inacceptables » ou « contraires aux accords européens » (et ça c’est pour les agriculteurs) ou pour tout autre motif ou prétexte. On peut aussi, préalable à toute autre discussion, exiger de discuter sur des thèmes choisis par le pouvoir: économie quand on veut parler de politique, environnement quand on veut parler de culture, social quand on veut parler de santé etc (la Corse). On peut enfin, réduire le champ de la négociation en exigeant qu’on limite à quatre où cinq les points à négocier tout en demandant que tous les syndicats s’accordent sur ces points (les agriculteurs).
Et quand les revendications ont l’accord du pouvoir et que la date de la rencontre arrive, on trouve un prétexte (ou pas de prétexte du tout) pour repousser et pour repousser encore, repousser toujours en menaçant de rompre les négociations (qui n’ont pas commencé) en cas de mécontentement ou manifestations.
C’est ce qui vient d’arriver aux agriculteurs de la Confédération paysanne, de la Coordination rurale qui, malgré la vaseline fournie par la FNSEA (le syndicat que l’on dit, et ça ne date pas d’hier, « proche du pouvoir »), ressentent comme un inconfort dans le fondement.
Et bonjour chez vous!
J’ai toujours été étonné par le terme de « faux-fuyant », alors qu’il s’agit toujours de « vrai-fuyant »
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Vous avez ma foi raison. Avez-vous déjà essayé d’attraper une anguille à la main?
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C’est la façon habituelle des politiciens actuels de fonctionner. Et aucunement de la négociation.
Bon dimanche, Pangloss. Bisou.
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Gagner du temps et laisser pourrir.
Bisous.
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C’est tout-à-fait ça, gagner du temps. Concernant le « laisser pourrir » je dirais que c’est même « faire en sorte que ça pourrisse plus vite ».
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On fait tout pour que la guerre en Ukraine nous fasse oublier que nous sommes en France.
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La France, c’est kwassa ? Faudra m’expliquer !
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Et on tient combien de temps, comme ça ? (non paske là, y a les jio qui arrivent)
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C’est c’est difficile: si ça traîne trop, la grève risque d’éclater pendant les Jeuzos mais si on veut régler les problèmes trop rapidement, ça va laisser aux syndicats le temps de penser à de nouvelles revendications et là, on n’est pas à l’abri d’une grève pendant les Jeuzos.
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De toutes façons, pour ces jeux, va y’avoir du sport.
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On devrait faire chanter Aya Djadja pendant le break dance, ça ferait un blaud et on serait débarrassé des trucs pour faire plaisir aux quartiers sensibles des banlieues difficiles.
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