Notre première ministre a dit qu’on pouvait parler de victoire après son énième 49-3. Les observateurs de la chose publique ont remarqué gentiment que le terme n’était pas tout à fait approprié. N’étant moi-même ni gentil ni un O de la CP, je dirais plutôt que c’est une connerie.
En effet, une victoire dont la conséquence consiste à provoquer une nette augmentation du bordel ambiant n’en est vraiment pas une.
Et même si c’en était une, ce n’est pas très adroit de le dire. Le « vaincu » pourrait ne pas apprécier et rêver d’une seconde manche.
Enfin et surtout, cela montre ce qu’il y a dans la tête d’E. Borne qui semble considérer le jeu politique comme un combat où l’on utilise la force et en l’espèce contre une majorité de l’opinion publique. Disons-le: contre le peuple. Cela me rappelle ce qu’avait répondu l’ancien préfet Didier Lallement (actuellement en pantouflage) à une manifestante: « Nous ne sommes pas dans le même camp ».
Quand le pouvoir croit vaincre le peuple ou ose dire qu’il n’est pas dans le même camp que lui, où est la démocratie?