A moi la Requinquine!

Depuis quelques jours, je suis comme l’actualité: en petite forme. Avec l’arrivée du printemps, on découvre que le Panama (dont le président vient d’être décoré de je ne sais quel haut grade de la Légion d’honneur) était de plus en plus le nom d’un paradis fiscal que celui d’un chapeau ou d’un canal, que des manifestants manifestent, que des candidats candidatent à qui mieux mieux et que les sondeurs les sondent comme des urologues avec un résultat surprenant: du pipi, oui mais de chat.

On apprend que le ministre d’un gouvernement de gauche n’est ni de droite (ce qu’on comprendrait) ni de gauche (ce dont on peut s’étonner), que ce même ministre qui n’exclut pas de se présenter aux présidentielles mais qui, de par sa position ne pourrait concourir ni aux primaires de droite ni aux primaires de gauche, a fondé son mouvement bien à lui et que les initiales du dit mouvement sont les mêmes que celles de ce ministre. Un peu de mégalomanie comparable à celle dont est affectée la chef de file du « Rassemblement bleu Marine ». J’attends que les autres leaders politiques s’y mettent aussi: on n’a jamais assez d’occasions de ricaner.

Les Bataves contestent l’Europe par le truchement d’un referendum sur l’Ukraine. Ils seront vite remis au pas. Les Britanniques vont avoir dans deux mois l’occasion d’en faire autant. Il n’en sortira pas grand chose, j’en fais le pari. Mais comme je ne suis sûr de rien, je ne parie rien.

Pour revenir au Panama et à ses « papers », j’observe une fois de plus que ce monde mondialisé est partagé entre riches et pauvres, entre ceux qui « en sont », c’est à dire qui figurent sur les listes de Mossak Fonseca et ceux qui n’ont comme numéro de compte que celui de la sécu. On comprend comment les riches le restent et pourquoi les pauvres le sont.

Mais, contentons-nous de présent: à l’heure où j’écris, aucun attentat n’a été perpétré en Europe. Ailleurs, on s’en fout.

Comme vous voyez, je suis en petite forme.
Devrais-je entreprendre une cure de « Requinquine Pépé »?